Le dimanche 29 juin naissait à Lyon,
nº8 rue du Peyrat (aujourd'hui: rue Alphonse Fochier),
Antoine-Jean-Baptiste-Marie-Roger de SAINT-EXUPÉRY.
Il était le troisième enfant, après Marie-Madeleine
(1898 *) et Simone (1899*), du Comte Jean-Marie de SAINT-EXUPÉRY
et de Marie BOYER de FONSCOLOMBE.
(*) dans sa biographie, Curtis Cate donne 1897, comme date
de naissance de l'aînée et 1898, pour la seconde.
1901
1902
Naissance de son frère François *.
(*) Curtis Cate le fait naître en 1903.
1903
1904
Naissance de sa soeur Gabrielle.
Décés de son père.
Enfance partagée, jusqu'à
l'âge de dix ans, entre le château
de la Môle (dans le Var), propriété de sa grand-
mère de FONSCOLOMBE, et le château
de Saint-Maurice-de-Remens (près d'Ambérieu, dans
l'Ain), propriété de Madame de TRICAUD, sa tante.
1905
1906
1907
1908
Il est élève chez les frères de Ecoles Chrétiennes,
à Lyon.
1909
A la fin de l'été, la famille s'installe au Mans,
d'où est originaire son père.
Le 7 octobre, il entre comme externe au Collège Notre Dame de Sainte-Croix, des pères jésuites, où avaient étudié jadis son père et son oncle Roger. Il est en cours moyen 2ème année (CM2 ou 7ème, comme l'on dit aujourd'hui).
C'est un élève irrégulier (tant en travail qu'en conduite), assez désordonné, mais rêveur et épris de poêsie.
Marie de Saint-Exupéry semble avoir eu du
mal à s'adapter à sa belle famille et à la vie provinciale
du Mans, et elle retourne à Saint-Maurice-de-Remens, laissant Antoine
et François aux soins de leurs tantes Anaïs et Marguerite.
A Sainte-Croix, la discipline est stricte et Antoine est régulièrement
puni pour ses taches d'encre sur les doigts, sa nonchalance, son manque
d'application aux études et le désordre de son pupitre tellement
bourré de livres, de cahiers et de papiers qu'il fermait à
peine.
De cette époque, voici le souvenir qu'il garde et qu'il exprime
dans une lettre à sa mère:
«...C'est vrai que vous
êtes la seule consolation quand on est triste.
Quand j'étais gosse, je revenais avec mon gros cartable sur le dos,
en sanglotant d'avoir été puni -vous vous rappelez, au Mans?-
et, rien qu'en m'embrassant, vous faisiez tout oublier. Vous étiez
un appui tout puissant contre les surveillants et les pères préfets.»
Il passe ses vacances d'été à
Ambérieu. A quelques kilomètres à l'est de
Saint-Maurice-de-Rémens, on avait aménagé un terrain
d'aviation. Antoine s'y rendait à vélo et y restait des heures
à interroger les mécaniciens sur le fonctionnement des avions.
Fin juillet, il a son baptême de l'air sur un BERTHAUD-WROBLEWSKI,
avion fabriqué à Villeurbanne par l'industriel lyonnais
Berthaud sur des plans de Pierre et Gabriel Wroblewski-Salvez.
C'est le jeune Gabriel Wroblewski lui même qui pilote l'avion
(d'aprés un autre de ses biographes, Luc Estang, c'est l'aviateur
Védrines qui aurait piloté l'avion).
Ce fut son premier contact avec l'aviation.
Et cette expérience émut Antoine si profondément qu'elle
lui inspira un poême dont il ne nous reste que ces trois vers:
«...Les ailes frémissaient
sous le souffle du soir,
Le moteur de son chant berçait l'âme endormie,
Le soleil nous frôlait de sa couleur pâlie...»
C'est cette année là, aussi, qu'il
reçoit sa première leçon de violon.
A l'automne, il rentre en 4ème. Il a comme professeur l'abbé
Margotta.
En juin, à la distribution des prix du collège, il obtient le prix de narration pour une rédaction intitulée: ODYSSÉE D'UN CHAPEAU HAUT DE FORME.
Le 28 juillet, l'archiduc François-Ferdinand
d'Autriche et sa femme sont assassinés à Sarajevo.
C'est la guerre!
En août, l'oncle d'Antoine, Roger de Saint-Exupéry, est tué à la tête de son bataillon, à Maissin.
Sa mère est nommée infirmière-chef
de l'hôpital installé dans la gare d'Ambérieu.
Elle fait venir ses enfants prés d'elle et les inscrit, en octobre,
au Collège Notre Dame de Montgré, tenu également
par les pères jésuites, à Villefranche sur Saône.
1915
En février, les deux frères reviennent
à Sainte-Croix, au Mans, où Antoine reçoit
le troisième prix de composition française.
Mais, sa santé délicate le force à rentrer chez-lui
avant la fin de l'année scolaire.
Aprés les vacances d'été, c'est à la Villa Saint-Jean, tenue par les marianistes, à Fribourg, en SUISSE, que les deux garçons seront inscrits.
1916
1917
Il passe son baccalauréat.
La fin de ses études à la villa Saint-Jean est attristée
par la maladie de son frère François, atteint de rhumatismes
articulaires, avec complications cardiaques. On le ramènera à
Saint-Maurice où il mourra fin juillet.
1918
Antoine prépare, au Lycée Saint-Louis, à Paris,
son examen d'entrée à l'Ecole Navale et à l'Ecole
Centrale.
Au printemps 1918, les élèves sont évacués
au Lycée Lakanal.
C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Louise
de Vilmorin.
Le 11 novembre, l'armistice est signée à Redon.
1919
En janvier, il suit toujours ses cours a Saint-Louis, mais il est en pension
à l'Ecole Bossuet, chez les jésuites.
Admissible, il échoue à l'oral du concours d'entrée
à l'Ecole Navale.
Première liaison aérienne Toulouse-Rabat,
effectuée par Didier Daurat.
1920
Pendants quinze mois, il suit les cours de l'Ecole des Beaux Arts
(architecture) comme auditeur libre.
Sa mère, sans grande fortune, ne peut l'aider matériellement et il doit accepter l'hospitalité bienveillante de sa cousine Yvonne de Lestrange.
Parallèlement, il accepte plusieurs petits boulots pour améliorer l'ordinaire: avec son ami Henry de Ségogne, il sera figurant durant plusieurs semaines dans QUO VADIS, un opéra de Jean Noguès.
1921
Au printemps, Antoine est appelé sous les drapeaux.
Le 2 avril, il est versé au 2ème Régiment d'Aviation
de Chasse, à Neuhof, près de Strasbourg.
Simultanément, il prend des leçons de pilotage avec le moniteur
Robert Aeby, pilote de la "Compagnie Transaérienne de
l'Est".
Il réalise ses premiers vols en double commande sur FARMAN F-40
puis, le 9 juillet, il effectue son premier vol "laché"
sur le biplan SOPWITH F-CTEE.
Début juillet, il s'embarque pour Casablanca, au Maroc,
où il va rejoindre le 37ème Régiment d'Aviation
de Chasse.
1922
Le 23 janvier, il est à Istres, comme élève
officier de réserve; il s'entraine sur CAUDRON G-3.
Le 5 février, il est promu caporal.
Il obtient son brevet de pilote militaire.
En avril, il est envoyé à la base d'aviation d'Avord,
près de Bourges, pour suivre un entrainement d' "observateur".
Le 10 octobre, il est promu sous-lieutenent de réserve, et il choisit
son affectation au 34ème Régiment d'Aviation, au Bourget.
1923
Ses fiançailles avec Louise de Vilmorin
sont officiellement annoncées.
Au printemps, il a son premier accident d'avion au Bourget: il s'en
tire avec une fracture du crâne.
Il est démobilisé.
Saint-Exupéry pourrait s'engager dans l'armée de l'air, comme
l'y encourage le général Barés. Mais la famille
de sa fiancée s'y oppose. Il doit se rabattre sur un emploi de bureaucrate,
comme controleur de fabrication au Comptoir de Tuilerie, une filiale de
la Société Générale d'Entreprise.
En septembre, Louise de Vilmorin romp ses fiançailles avec
Antoine...
En octobre, sa soeur Gabrielle épouse, à Saint-Maurice-de-Rémens,
un gentilhomme de l'Estérel: Pierre d'Agay.
1924
Il est représentant des camions Saurer, pour l'Allier et la Creuse.
C'est une époque assez grise pour Antoine,
qui se console en volant aussi souvent que possible.
1925
Il fait la connaissance, en décembre, de l'écrivain Jean
Prévost.
1926
Le 1er avril, il publie L'AVIATEUR, sa première oeuvre
imprimée, dans le Navire d'Argent, d'Adrienne Monnier.
Puis il obtient son brevet de pilote de transport.
L'abbé Sudour, son ancien directeur à l' Ecole Bossuet
et avec lequel il entretenait des relations d'amitié, lui trouve
un poste de moniteur à la Compagnie Aérienne Française.
En juin, Antoine perd sa soeur aînée, Marie-Madeleine, frappée de tuberculose.
C'est encore l'abbé Sudour qui le présente,
le 12 octobre, à Beppo de Massimi, Directeur Général
de la Compagnie d'Aviation Latécoère qui assure le
transport du courrier entre Toulouse et Dakar, qui l'engage
comme pilote.
A toulouse, Didier Daurat, le Directeur d'Exploitation de la société,
faisait d'abord passer ses pilotes par les ateliers avant de leur confier
un courrier. Saint-Ex. passera donc quelques mois les mains dans l'huile
avant avant d'assurer, d'abord la ligne Toulouse-Casablanca , puis
la ligne Casablanca-Dakar.
1927
Le 10 octobre, il est nommé chef d'aéroplace à Cap
Juby, dans le Rio de Oro.
L'escale est sous la protection du fort espagnol de La Casa del Mar, qui
est un pénitencier militaire.
La Société "Les Lignes
Aériennes Latécoère" devient la "Compagnie
Générale Aerospostale".
1928
Didier Daurat fait inaugurer les vols de nuit en Amérique
du Sud.
Le 16 avril a lieu le premier vol de nuit sur la ligne Rio de Janeiro-Buenos
Aires.
Le 20 juin, Reine et Serre tombent entre les mains des dissidents
et restent prisonniers des maures pendant 117 jours.
Le 17 septembre, Saint-Exupéry fait une tentative pour les
ramener.
Le 19 octobre, dépannage en dissidence d'un avion espagnol et sauvetage
du lieutenant et de l'interprète blessés.
En novembre, sauvetage de Vidal et de l'interprète Lahoucine.
1929
En compagnie de Mermoz et Guillaumet, il part pour l'Amérique
du Sud afin d'y étudier la possibilité de créer
de nouvelles lignes aériennes.
Le 12 octobre, Saint Exupéry arrive à Buenos-Aires.
Il y prend possession de son poste de Directeur de "Aeropostal
Argentina".
Il crée la ligne de Patagonie, qui rejoint Buenos-Aires
à Punta Arenas.
Parution de: COURRIER SUD.
1930
Le 7 avril, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur
à titre de l'aéronautique civile.
Le 13 juin, Guillaumet est considéré perdu dans les
Andes, a bord du Laguna Diamante.
A la fin de l'été, Benjamin Crémieux, qui donne
une série de conférences en Amérique du Sud,
le présente a Consuelo Suncin.
1931
En janvier, il rentre à Paris.
En mars, il épouse Consuelo Suncin.
Le 31 mars, l'Aeropostale est en liquidation judiciaire.
De mai à décembre, il pilote en vols de nuit le courrier
Casablanca-Port Etienne.
En décembre, il reçoit le Prix Fémina-Vie Heureuse
pour VOL DE NUIT, qui obtient un succès considérable.
Il revient en congés à Paris.
1932
Saint-Exupéry vit à Paris, au nº 5 de la rue de Chanaleilles.
En février, il pilote des hydravions sur la
ligne Marseille-Alger.
1933
Constitution de la compagnie "Air France".
Saint-Exupéry devient pilote d'essais à la "Sociéte
de Constructions Latécoère", puis pilote chargé
de la réception des appareils.
Il souffre un nouvel accident à Saint-Raphaël sur un
hydravion Laté à flotteurs.
1934
En avril, il est attaché à "Air France"
pour missions en France et à l'étranger.
Le 12 juillet, départ de Marseille pour Saïgon.
Amerrissage forcé en hydravion, à l'embouchure du Mékong
lors d'une excursion projetée à Angkor.
Le 22 juillet, retour à Marseille.
1935
Tour de la Mediterrannée pour conférences avec Conty,
organisateur du voyage, et Prévot, mécanicien sur
le CAUDRAN SIMOUN F-ANRY qu'il vient d'acheter.
Escales à Casablanca, Alger, Tunis, Tripoli, Benghazi, Le Caire,
Alexandrie, Damas, Beyrouth, Istambul et Athènes.
Le 29 avril, arrivée à Moscou. Reportage pour "Paris-Soir".
En décembre, raid Paris-Saïgon, sur son SIMOUN.
Le vol fatal: départ de Benghazi le dimanche 29 à
23 heures.
Quatre heures plus tard, il percute, à 260 km/h, le haut d'un plateau,
dans le désert de Lybie.
Ils sont perdus dans le désert...
1936
Le premier janvier, à 18 heures, on les retrouve enfin.
De retour à Paris, il publie le récit de son aventure
dans "L'Intransigeant", puis il enregistre, pour la radio,
Aterrissage forcé dans le désert.
En août, il part en avion à Barcelone, pour "L'Intransigeant".
Reportage sur le front de Lerida.
Il habite à Paris, au nº15 de la place Vauban.
Le 8 décembre, Mermoz est perdu dans l'Atlantique Sud.
Saint-Exupéry va lui consacrer une série d'articles,
dans la presse, et de reportages, à la radio.
1937
Il achète un 2ème SIMOUN, le F-ANXK et, en
mars, commence un nouveau périple.
Il s'agit, maintenant, d'étudier la possibilité, pour AIR
FRANCE, d'établir la ligne: Casablanca-Tombouctou-Bamako-Dakar-Casablanca.
En juin, il se rend à nouveau à Madrid pour "Paris-Soir".
Voyage en Allemagne sur Simoun.
1938
En janvier, départ pour New-York, sur l'Ile de France.
Le 15 février, il essaie de relier New-York à la Terre
de Feu; il souffre un nouvel accident au Guatemala: à
cause d'une surcharge de réserve de carburant, son avion s'écrase
en bout de piste. Grièvement blessé, Saint-Exupéry
restera 5 jours dans le coma.
Il rentre le 28 mars à New-York où il passe de longs
mois de convalescence dans la demeure du Général Donovan.
Revenu en France, il séjourne à Agay, puis
en Suisse.
Le 14 juillet, il repart pour New-York sur le Normandie.
En septembre, cure à Vichy.
1939
Il est promu Officier de la Légion d'Honneur.
Parution, en février, de TERRE DES HOMMES, qui lui
vaudra le Grand Prix de l'Académie Française en décembre.
La version anglaise WIND, SAND AND STARS obtient, quand à
elle, le National Book Award la même année.
Il vit maintenant à Paris, au nº52 de la rue Michel-Ange.
En mars, voyage en Allemagne, en auto. Il rentre hâtivement
le 15 mars.
Le 29 mai, il est à Parentis-en-Born avec Guillaumet
qui met au point le Lieutenant-de-Vaisseau Paris; puis, aux commandes
de cet avion, il fait la traversée, aller et retour, de l'Atlantique
Nord, entre le 7 et le 14 juillet.
En août, il séjourne à New-York et, le 26, il
rentre au Havre par Ile de France.
Le 2 septembre, c'est la DECLARATION DE GUERRE.
Le 4 septembre, il est convoqué à Toulouse et devient
moniteur de pilotes à l'aérodrome de Montaudran. Il est déclaré
"inapte" aux missions
de guerre, à cause de son mauvais état général
du aux nombreux accidents. Le 3 novembre, il est affecté au groupe
de grande reconnaissance 2/33.
Il vole sur Potez 63/7 puis sur Potez 63/11.
1940
Il vole avec Laux et Gelée,
à Marignane, pour ramener trois Bloch 174 triplaces.
Le 29 mars, première mission de guerre sur Bloch 174.
Il Réalise plusieurs vols de reconnaisance au-dessus de l'Allemagne
et sur Arras qui lui vaudront une citation et la Croix de Guerre.
Le 9 mai, il part en permission de 24 heures à Paris pour
consulter un médecin.
Le 9 juin, dernière mission de guerre.
Le 20 juin, avec un FARMAN quadrimoteur de guerre inachevé,
il emmène pilotes, mécaniciens et matériel d'aviation
divers de Bordeaux jusqu'en Afrique du Nord.
Le 5 août, démobilisé, il rentre en France par
le Lamoricière.
Il séjourne à Agay.
Le 5 novembre, il arrive à Alger par le Ville d'Alger.
Il y séjourne dix jours.
Le 16 novembre, il est à Lisbonne ou il embarque pour New
York sur le Siboney; il fait la traversée en compagnie
du cinéaste Jean Renoir.
Le 27 novembre, Guillaumet est abattu en Méditerrannée.
En décembre, Saint-Exupéry repart pour New York.
1941
Il réside à New-York, au 240 de Central Park.
Puis il séjourne en Californie.
1942
Le 20 février parait PILOTE DE GUERRE (Edition américaine
"FLIGHT TO ARRAS").
Du 1 au 5 mai, il voyage au Canada ou il donne plusieurs conférences.
Le 29 novembre, il publie dans le New York Times Magazine et dans
Le Canada de Montréal: "AN OPEN LETTER
TO FRENCHMEN EVERYWHERE".
1943
En février, il publie: LETTRE A UN OTAGE.
Le 6 avril parait LE PETIT PRINCE.
Le 15 mars, il reçoit sa feuille d'embarquement pour l'Afrique
du Nord.
Le 4 juin, il rejoint, comme Capitaine, la 7ème Armée
Américaine. Il fait maintenant partie du 3-RD PHOTOGROUP
basé à La Marsa, prés de Tunis.
Le 21 juin, première mission sur la France à bord
d'un LIGHTNING P-38.
Il est promu Commandant le 25 juin.
Le 12 août, il est mis en réserve de commandement.
1944
Le 16 mai, devant son insistance pour reprendre du
service, il est réaffecté à l'escadrille qu'il rejoint,
le jour même, à sa base de l'Alghero, en Sardaigne.
Il écrit sa LETTRE A UN AMERICAIN.
Le 14 juin, il effectue sa première mission depuis son retour à
l'escadrille.
Le 17 juillet, la base est transférée à Borgo,
prés de Bastia, en Corse.
Le 29 juillet, le colonel Chassin le rencontre à Alger
et lui conseille de s'arrêter: il le peut bien, lui qui a réalisé
huit missions de reconnaissance photographique au-dessus de la France
(autant que ses camarades en un an).
"C'est impossible, répond Saint-Exupéry,
je resterai avec mes camarades jusqu'au bout..."
Le 31 juillet, c'est sa dernière mission de reconnaissance
sur Grenoble et Annecy: il décolle à 8 h. 45.
Il disposait de 6 heures d'autonomie d'essence.
A 14 h.45, il n'était pas rentré...
Le 3 novembre, il est Cité à l'Ordre de l'Armée.